Dès le XVIème siècle, alors que la maison de Savoie commençait à s’étendre dans le Piémont, ses possessions originelles de l’Ouest des Alpes devinrent militairement vulnérables, parce que les cols qui reliaient les deux régions ne permettaient pas des mouvements de grande ampleur. Au nombre des solutions alors envisagées figuraient la neutralisation de la région. Trois siècles plus tard, en 1815, des communes sardes et françaises jouxtant la ville du bout du lac furent cédées à la Suisse par le second Traité de Paris dans le but de désenclaver Genève. En contrepartie, la Confédération devait assurer la protection du Nord de la Savoie et permettre le retrait des troupes savoyardes par le Valais. Lorsque la Savoie fut annexée par la France en 1860, la Suisse chercha sans succès à ce que le Nord de la Savoie lui soit cédé de manière à garantir la défense de Genève et de l’Est du canton de Vaud. Le problème de la neutralisation de la Savoie resta ouvert pendant la guerre de 1870 – 71 et la première guerre mondiale. En 1919, les puissances contractantes du Traité de Versailles prirent acte d’un accord entre la France et la Suisse abrogeant le droit de la Confédération d’occuper militairement la Savoie. Cet acte mit fin à la neutralisation du Faucigny et du Chablais français.

Continue reading

Our new 2023 Catalogue is out! Make sure to take a look to find the perfect course to enhance your knowledge and skills surrounding international policies and and #security.
In addition to our courses, the catalogue presents the wider portfolio of GCSP activities, including our diplomatic dialogue activities, policy advice and research, the Global Fellowship Initiative, Creative Spark project incubator and the GCSP Alumni Community.
Explore the catalogue here.

RMS

Christian Bühlmann (2022) « Etat national et menaces – que nous dit le retour des entreprises militaires privées », Revue militaire Suisse (03), p.9-12

Plusieurs courants qui animent la politique mondiale ont conduit à une renaissance des entreprises militaires et de sécurité privées (EMSP). Cette réviviscence représente à la fois un indicateur de transformations fondamentales du système international et de l’État, son acteur majeur, ainsi qu’un marqueur de nouvelles formes de menaces. On propose dans cet article de préciser brièvement cette dynamique en explicitant la relation entre mercenariat, guerre et formation de l’Etat.

Continue reading

Executive education in virtual, hybrid and in-person formats were discussed with Ms Christina Orisich, diplomatic dialogue was addressed by Mr Paul Dziatkowiec; research and policy advise presented by Mr Tobias Vestner; and Global Fellowship Initiative opportunities were highlighted by Ms Anne-Caroline Pissis Martel Martel.

We look forward to potential future collaboration with BIISS!

 

Continue reading

RMS

Alexandre Vautravers, Christian Bühlmann & Urs Leffel (2022) « Le but, l’objectif et les moyens (Zweck, Ziel und Mittel) », Revue militaire Suisse (01), p.13-15

Lors de sa présentation des capacités du futur « cyber command », le divisionnaire Alain Vuitel a encouragé les participants à « réfléchir au questions essentielles » et « faire vivre les idées pour notre sécurité ».

Non que nos soldats et nos cadres manquent de réflections, d’idées ou d’envie de s’instruire et de développer leurs compétences. Mais il faut, à un échelon donné, mettre en cohérence et synchroniser les initiatives, les idées, les doctrines, les options, les processus – afin de rendre le travail efficace et de se focaliser sur un objectif.

Les participants au Stage opératif de l’Armée sont incorporés pour la plupart au Commandement des opérations (Cdmt Op), à l’instruction opérative (SCOS), ou à l’Etat-major militaire stratégique (MSS). La mise en commun de personnalités expérimentées, souvent aux nombreux talents, connaissant bien la pyramide institutionnelle de l’Armée et de l’administration fédérale, mais riche également de nombreuses autres expériences et spécialités – est une opportunité unique, que l’on ne saurait comparer qu’avec certaines Hautes écoles de management internationales. Le ticket d’entrée est donc très exclusif. Les félicitations lors de l’achèvement du stage, diplôme en main, sont alors une réelle fierté.

Continue reading

RMS

Par Christian Bühlmann et Michael Freudweiler

Pour Clausewitz, « La guerre n’est qu’un prolongement de la politique par d’autres moyens », c’est-à-dire que la conflictualité est un acte de pouvoir qui requiert une direction politique du militaire. Pourtant, dans les États occidentaux contemporains, la dichotomie entre ces deux échelons met à mal cette unité d’action. Cette brève contribution décrit succinctement la réponse suisse à cet état de fait : l’état-major militaire stratégique (EMMS) du chef de l’Armée (CdA). On présentera succinctement la problématique de la conduite militaire dans une démocratie, d’où découle l’exigence d’un état-major à l’interface entre le chef de l’Armée et la conduite politique. On décrira ensuite les tâches et l’organisation de l’EMMS ainsi que ses produits. Ceux-ci permettent d’une part d’informer l’échelon politique et d’autre part, de déterminer le cadre des travaux des subordonnés directs du CdA. En conclusion on soulignera l’importance d’un état-major de milice au niveau stratégique.

Continue reading

Par Christian Bühlmann et Michael Freudweiler

Pour Clausewitz, « La guerre n'est qu'un prolongement de la politique par d'autres moyens », c’est-à-dire que la conflictualité est un acte de pouvoir qui requiert une direction politique du militaire. Pourtant, dans les États occidentaux contemporains, la dichotomie entre ces deux échelons met à mal cette unité d’action. Cette brève contribution décrit succinctement la réponse suisse à cet état de fait : l’état-major militaire stratégique (EMMS) du chef de l’Armée (CdA). On présentera succinctement la problématique de la conduite militaire dans une démocratie, d’où découle l’exigence d’un état-major à l’interface entre le chef de l’Armée et la conduite politique. On décrira ensuite les tâches et l’organisation de l’EMMS ainsi que ses produits. Ceux-ci permettent d’une part d’informer l’échelon politique et d’autre part, de déterminer le cadre des travaux des subordonnés directs du CdA. En conclusion on soulignera l’importance d’un état-major de milice au niveau stratégique.

Par Christian Bühlmann et Michael Freudweiler

Pour Clausewitz, « La guerre n'est qu'un prolongement de la politique par d'autres moyens », c’est-à-dire que la conflictualité est un acte de pouvoir qui requiert une direction politique du militaire. Pourtant, dans les États occidentaux contemporains, la dichotomie entre ces deux échelons met à mal cette unité d’action. Cette brève contribution décrit succinctement la réponse suisse à cet état de fait : l’état-major militaire stratégique (EMMS) du chef de l’Armée (CdA). On présentera succinctement la problématique de la conduite militaire dans une démocratie, d’où découle l’exigence d’un état-major à l’interface entre le chef de l’Armée et la conduite politique. On décrira ensuite les tâches et l’organisation de l’EMMS ainsi que ses produits. Ceux-ci permettent d’une part d’informer l’échelon politique et d’autre part, de déterminer le cadre des travaux des subordonnés directs du CdA. En conclusion on soulignera l’importance d’un état-major de milice au niveau stratégique.